«?L’assassin revient toujours sur les lieux de son crime ?»? et nous sommes retournés à la Genneperhuys.
Bien sûr, les membres du club de marche ne sont assassins que par procuration, c’est le grand, le fort, le stratège , le Roi Soleil le coupable, je m’explique plus loin.
Ce mercredi doux et lumineux , un petit groupe de fidèles et de moins fidèle comme Maryline qui nous a fait le plaisir de revenir à ses premières amours «?NimAcoises?», en rejoignant le club , donc un petit groupe a refait la route de la Genneperhuys, maison de Gennep.
Gennep petite ville du Limbourg du Nord fondée par les Romains au croisement de deux rivières le Niers qui vient d’Allemagne et la Meuse, d’où son nom de Gennep du celtique Gen et apa qui veut dire là où deux eaux se rencontrent.
Grâce à cette position stratégique déjà à l’âge de bronze (1500 avJ.C ) cet endroit était habité comme le témoignent des objets retrouvés.
La Genepperhuys fut construite sur les vestiges d’un fort érigé par l’empereur romain Julien l’Apostat vers 361.
A partir de Gennep, nous nous dirigeons vers la forteresse.
La pemière vue nous invite à admirer un paysage si hollandais qu’il semble sorti d’un tableau?de Paulus Potter: en première ligne un troupeau de vaches dans une prairie longée par une rivière limpide, paissent calmement l’herbe verte, derrière un moulin se dresse fièrement, c’est beau?!
Nous empruntons alors la route au milieu d’une plaine bordée par La Meuse et nous entrons sur le terrain de la Genneperhuys, dont hélas, il ne reste plus que la ligne des douves, la forteresse ayant été très abîmée par les troupes françaises de Louis XIV en 1673 et celui-ci non content du résultat envoya des troupes qui détruirent complètement l’édifice en 1710.
Mauvais souvenir pour les habitants du coin que mon mari et moi avons rencontrés lors de la préparation de la marche et qui nous dirent trouver les Français qui reviennent sur ces lieux très très téméraires.
Mais nous, nous ne sommes pas les «?assassins?» mais des promeneurs pacifiques à la rencontre de l’histoire de la région, des racines de la culture dans laquelle nous avons décidé un jour de venir vivre.
Nous nous rendons au sommet d’un monticule de pierres sur une petite muraille , restes de la tour et nous avons une vue générale de la construction? qui fut une immense forteresse?, où vivaient jusqu’à 5000 âmes. Quelques instants nous nous remémorons la vie de cette époque, pensant que peut-être un de nos ancêtres enrolé dans les troupes de Louis XIV a foulé ce sol, il y a plus de trois siècles.
Puis, nous repartons vers Gennep où nous escaladons la tour Martinus , construite à l’endroit d’une église vieille de plus de mille ans; cette tour est le reste d’une ancienne église détruite pendant la 2e guerre mondiale .
Par les lucarnes du troisième étage, nous admirons la cignogne et son petit, cette cignogne est devenue au cours des années la mascotte de Gennep, j’ai le plaisir de la voir fréquemment car elle vient tous les jours sur un immense champ à une centaine de mètres de chez moi.
Nos souvenirs d’histoire rafraîchis et enchantés par cette belle nature, nous avons rejoint le parking de Plasmolen .