Trois ans après la première découverte, Hans nous ramène sur les lieux de son enfance, nous montrant l’endroit où était sa maison natale, bombardée à la guerre.
D’immenses arbres accolés à la colline- hêtres, marronniers, conifères ouvrent leur parasol ombrageux,arrivés en haut de la côte, sur une esplanade, trône une statue qui figure la douleur des affres de la guerre ; la statue représente une personne mutilée, la tête inclinée vers l’avant, qui a perdu une jambe et une aile, l’aile symbole de la liberté.
Hans nous mène alors dans un très ancien cimetière dans lequel reposent de nombreuses célébrités de la région, écrivains p.ex. Jacob van Lennep, des peintres p.ex Johannes Bilders.
Hélas, la remarque d’une marcheuse - que je ne répèterai pas ici- entraîne un rire inconvenent (excusez notre insolence) que nous avons du mal à retenir, lorsqu’elle note que les fenêtres de l’immeuble à côté, construit pour des personnes âgées, donnent sur le cimetière.
Plus loin, le long de notre route les ruisseaux s’épanouissent en un lac qui accueille des canards sauvages enchantés par la douceur printannière.
Nous passons devant une des plus vieilles églises encore utilisée de nos jours aux Pays-Bas et qui date du 9e siècle ; Hans attire notre attention sur les nervures qui sillonnent la pierre de l’arche du portail , marques laissées par les croisés qui y auraient aiguisé leurs épées avant de partir en croisade.
De nouveau au sommet de la colline , au croisement de deux rues, nous repassons devant le jardin que nous avions remarqué la fois précédente, impeccablement entretenu, où trône un objet d’art constitué d’un pilier avec un cercle dans lequel se trouvent un lièvre et une tortue, belle illustration de la fable :’le lièvre et la tortue :”, rien ne sert de courir, il faut partir à point. »
Contents de rencontrer un “ peu de France” notre chauvinisme est flatté et la morale de la fable invite l’un d’entre nous à dévoiler sa devise, à vous de deviner à qui elle appartient :
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.
Puis, admirant les belles maisons et la riche nature, nous dévalons la côte qui nous ramène à notre point de départ.
Alors, nous reprenons nos voitures afin de rejoindre un restaurant où nos efforts sont récompensés par diverses boissons et d’amicales conversations.
Encore un grand merci à Hans qui nous a fait redécouvrir de magnifiques coins de Gelderland.
Violette